Alors que les prix évoluent très peu à Paris, les notaires prévoient des hausses de prix qui s’accélèrent encore dans les autres départements franciliens. Et plus particulièrement en Grande couronne.
L’appétit des acheteurs pour les logements franciliens ne se tarit pas. Alors que les prix de l’immobilier restent relativement stables cet été à Paris, en Petite et Grande couronne, le marché continue de s’emballer. Les prix flambent même plus vite qu’au printemps par endroits, d’après les estimations communiquées par les notaires franciliens dans leur dernier baromètre mensuel. “Après un léger ralentissement ces derniers mois, la hausse des prix pourrait à nouveau s’accélérer, d’après les indicateurs avancés sur les avant-contrats”, communiquent ainsi les Notaires du Grand Paris.
Dans le détail, en Petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne), les notaires anticipent des hausses de prix annuelles (sur douze mois glissants) qui devraient atteindre 5,7% pour les appartements en septembre. Les maisons, elles, devraient enregistrer des hausses de prix de 5,4%. En Grande Couronne (Seine-et-Marne Yvelines, Essonne et Val-d’Oise), les hausses devraient être encore plus rapides. Les prix grimperaient ainsi de 6,5% pour les appartements et de 7,7% pour les maisons, estiment les notaires. “Ce marché semble porté par la conjoncture actuelle et la demande exprimée par les franciliens pour davantage d’espace”, décryptent-ils. Le développement du télétravail, les prix plus attractifs qu’à Paris et les envies de verdure des citadins jouent en faveur des vendeurs dans ces territoires.
Des hausses très rapides dans le Val-d’Oise et en Seine-et-Marne
Pour entrer dans le détail des marchés, les notaires ont comparé les tendances de prix des maisons et des appartements dans chaque département. C’est ainsi qu’en Petite couronne, ils constatent que les hausses de prix s’accélèrent sur les appartements de tous les départements, et sur les maisons de Seine-Saint-Denis. Petite précision méthodologique : les notaires ont calculé ici des moyennes de prix trimestrielles. D’abord, ils ont comparé les prix moyens sur la période mars 2021- mai 2021 avec la période mars 2020-mars 2021. Puis, dans un second temps, ils ont comparé la période juillet 2021-septembre 2021 avec la période juillet 2020-septembre 2020.
Concernant la Grande Couronne, les notaires constatent d’abord des accélérations de prix sur les maisons de tous les départements, à l’exception des Yvelines. Dans ce territoire, les prix des maisons ont connu une hausse annuelle de 5,9% en moyenne sur la période mars-mai 2021. Le rythme de croissance est légèrement moins rapide sur la période juillet-septembre 2021, avec “seulement” 5,3% de hausse annuelle. Enfin, ils anticipent encore des hausses de prix très vives pour les appartements dans tous les départements. En Essonne et dans le Val-d’Oise, les acheteurs devront s’attendre à des hausses de prix qui atteindront 7,7% annuel au cours de l’été.